Romance
Il est là, dans l'embrasure de la porte. Il ose à peine respirer. Il n'y a pas un bruit.
Ce corps dénudé le trouble.
Le drap blanc ne couvre plus grand chose. La chute des reins est dévoilée. Les fesses rondes se devinent sous le fin tissu blanc.
Il avance d'un pas.
Ce dos invite à la caresse. La peau laiteuse et la douceur d'une plume.
Elle s'agite, dans son demi-sommeil.
Il peut maintenant voir son ventre, sa poitrine menue et ses jambes.
Mon dieu, ces jambes. Interminables.
Il manque d'air. Ses joues s'empourprent.
Un pas encore.
Il n'est qu'à quelques centimètres de son visage.
De longs cils noirs ornent ses yeux fermés. Elle a les joues roses, comme une jolie poupée. Sa bouche est entrouverte, il peut voir ses petites dents, semblables à des perles.
Ses lèvres semblent si douces. Et ce cou si gracile.
Il avance la main. Hésite.
Il a si chaud, d'un coup.
Ses doigts se fraient un passage dans l'épaisse chevelure ébène.
Il s'enivre de ce parfum. De la noisette.
Il ose s'approcher un peu plus. Il dépose un baiser sur son front, puis sur ses lèvres.
Elle ne réagit pas.
Alors, il s'allonge contre elle. Son corps à lui contre son corps à elle.
Ses mains sont brûlantes.
Il commence l'exploration de ce corps.
Le bas du dos, les épaules, le cou, les cuisses, les fesses.
Il la serre dans ses bras. Il l'étreint de toutes ses forces.
Dieu qu'elle est belle. Que c'est bon de la tenir contre soi.
Le coeur apaisé mais non le corps, il reste, épousant son corps.
Il caresse ses joues, passe la main sur ses lèvres.
Il va la regarder, toute la nuit.
Parce qu'elle est jolie.
Parce qu'il l'aime.