Et tu sais quoi ?
Le soir, j'ai peur.
N'importe quelle ombre devient menaçante.
Le moindre bruit m'effraie. Tout comme le silence.
Ce soir, au lieu d'être dans ses bras et de sentir sa chaleur contre moi, je fais ce que j'ai fait toute la journée. J'erre de mots en mots, de pages en pages.
L'écran se fait lointain et les doigts plus lourds. Mais qu'importe.
Mon coeur est serré. Comme avant. Comme après chaque dispute. Sauf qu'on ne s'est pas disputés. Je me suis enfuie de la chmabre avant.
Je ne suis rien d'autre qu'une gamine capricieuse. Je veux être aimée. Inconditionnellement. Je veux qu'on soit prêt à faire des folies pour moi. A renoncer à tout. Je veux qu'on me rende heureuse.
Alors oui, je suis une peste égoïste. La faute à qui ? Tu m'as habitué. Tu m'as laissé faire.
Je suis devenue impatiente. Moi que ça ne dérange pas d'attendre, des heures...Je ne supporte pas l'idée d'attendre pour une carresse; un calin, un baiser.
Je veux tout. Tout de suite.
J'ai fermé la porte rageusement. Les larmes aux yeux. Comme une enfant à qui on a refusé la sortie à la fête foraine.
Sale gosse.