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Tell me a secret
13 mai 2008

Je suis fatiguée ce soir.Je viens de relire

Je suis fatiguée ce soir.
Je viens de relire quelques-un de mes posts. On dirait une gamine de 12 ans qui écrit.
Notez que je dis pas ça pour que vous me rassuriez.
Je constate simplement que je préfère ma façon d'écrire quand je vais mal, quand je suis en colère, quand ce quelque chose au fond de moi exprime sa volonté de sortir, quand j'ai VRAIMENT besoin d'écrire en fait et non pas comme je le fais en ce moment, juste pour passer le temps.

Parce que je m'ennuie. Parce que j'ai oublié mes livres. Parce que je n'ai pas envide réviser la chimie thérapeutique pour demain (rien que le nom de la matière sonne comme une torture à mes oreilles). Parce que j'attends qu'il se connecte sur TS pour pouvoir lui parler, comme s'il était là et pour pouvoir le regarder.

J'ai la tête lourde ce soir, qui penche toute seule, les doigts qui s'emmêlent pour taper ces quelques mots, les jambes qui fourmillent.
De grandes cernes sous les yeux et la peau si blanche.
La fatigue ne me va décidément pas.  Pas plus que le stress d'ailleurs.
Pour calmer cette angoisse, je mange, n'importe quoi. Ça n'a pas besoin d'être bon, juste avoir la fonction de me remplir l'estomac. Et plus j'analyse mon comportement alimentaire, plus je me dis qu'il faut que je fasse attention avant de sombrer dans la boulimie. Ce serait vraiment trop con.

J'ai mal à la tête maintenant.
Je n'aime pas quand je passe mon temps à me plaindre. Mais je le fais quand même tout le temps. Ça me vient de ma grand-mère paternelle, je crois, une éternelle insatisfaite. En parlant d'elle, je repense à mon grand-père. Des semaines que je n'ai pas pris de nouvelles ou envoyé de nouvelles. Je m'en veux un peu. Mais je sais qu'il va bien. Et j'étais tellement mal à l'aise quand je suis allée le voir à La Roselière, sa maison de retraite. Je me demande si toutes ces choses que j'ai pris pour de l'indifférence pendant des années, cette fausse surdité, tout ça, si ce n'était pas déjà la maladie qui pointait le bout de son nez. Petit à petit, il oublie, comme Bà Ngoai. Et il perd peu à peu son français. C'est triste. Bientôt il va se réfugier dans des souvenirs lointains, que je ne connais même pas. Que je ne connaîtrai jamais. C'est trop tard. Ou peut-être pas. Mais je n'ai pas le courage en ce moment. Ni avec lui, ni avec elle. Regarder la maladie en face, l'accepter, et faire en sorte d'adoucir les derniers moments, de profiter d'eux. C'est ce que je devrais faire, je le sais. Au lieu de ça, j'évite de penser à eux. A ce qui pourrait leur arriver bientôt.
Et peut-être le regretterais-je comme j'ai regretté de n'avoir pas persévéré ce jour de grève pour aller voir ma grand-mère, juste avant sa mort.

J'ai mal au dos, ce soir.
Et les mots s'embrouillent dans ma tête. Les images viennent et je n'arrive pas à les retranscrire. Son sourire et ses joues roses, ses cheveux blancs et son odeur. Sa canne et son béret, ses médailles de général et son harmonica. Son chignon, ses cheveux pas encore blancs, sa peau encore parfaite.
La vieillesse ça me fait peur.
C'est bête.

J'ai l'impression de dire n'importe quoi, que cela n'a aucun sens.
Tant pis.

J'ai les yeux qui piquent et qui se ferment tout seuls.
Il n'est toujours pas là et j'ai encore faim.
J'ai envie que quelqu'un dorme avec moi ce soir.

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Commentaires
N
J'ai décidé maintenant d'écrire aussi sur des moments heureux de ma vie, en espérant réussir à transmettre les sentiments ou sensations que je veux faire passer :)<br /> Bises
E
Ca soulage de se plaindre, de dire ce qui ne va pas.<br /> Je sais que j'évite de me relire. Je trouve toujours que ce que j'écris, c'est nul.<br /> Mais mes plus textes, je les écris dans les moments de desespoir le plus total.<br /> Mal au dos aussi....arfff<br /> <br /> Bisous
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