Je m'envole pour le Canada dans deux jours. Je
Je m'envole pour le Canada dans deux jours.
Je flippe juste à mort.
J'suis montée voir Paul, une surprise. Deux soirs de suite.
Les nuits étaient bien, les matins un peu moins.
Se faire jeter dehors, c'est jamais agréable.
Il me manque.
Je ne crois pas lui manquer.
Mais il m'aime beaucoup.
C'est déjà énorme.
Il compte tellement pour moi.
Je ne me rappelle pas de comment je me suis fait larguer la première fois.
Par contre, j'me rappelle tout à fait avoir pleuré, dans la cabine téléphonique en bas de chez moi, en appelant Paul.
Il ne disait rien, il jouait.
C'était il y a si longtemps. Six ans.
J'ai des tonnes de souvenirs virtuels comme ça.
Et depuis plus récemment, depuis décembre, des souvenirs plus réels.
Je ne comprends pas pourquoi je suis aussi bien chez lui.
Je me sens bien, apaisée. Au bon endroit.
C'est ça qui me fait revenir.
Dans ses bras, j'me sens en sécurité.
Il me manque. IL ME MANQUE.
Et ce soir, il mange avec une fille de son boulot.
C'est con, mais j'suis tellement jalouse.
Et Léo est en France depuis le 21 août.
Et j'ai mangé beaucoup trop de glace, beaucoup trop de meringues.
Et je m'abrutis avec des séries comme Dawson, ou Hannah Montanah.
Et j'essaie de me vider la tête.
Et ce soir, pour oublier où et avec qui il est, j'regarder Good Morning England (The boat that rocked), avec mon pot de glace.
J'ai peur.
J'ai mal.
J'ai envie d'un câlin.