Un ascenseur émotionnel

Ouais, voilà ce que j'suis depuis quelques semaines.
J'passe du rire aux larmes. Sans trop savoir pourquoi.
J'suis heureuse. Puis j'ai l'impression que tout s'effondre.
J'me retiens de pas faire de conneries. J'aurai pu finir dans les bras de Julien samedi soir. J'me sentais tellement seule.
Mais ça aurait été sordide. J'aurai été de l'autre côté. Et pour moi ça n'aurait eu aucune conséquence. Alors que lui  n'attend qu'une occaz pour rompre avec sa chérie nymphomane et psychopathe. (J'suis pas méchante, juste réaliste)
J'me retiens pas bien de pas continuer à entretenir cette relation bizarre avec Paul.
J'prends pas le temps de répondre au mail de ma Valentine. Ou d'envoyer une lettre à Alex.
J'prends le temps de rien.
J'suis tellement fatiguée que j'ai les yeux qui piquent.
J'aimerais qu'il me prenne dans ses bras. Il ? n'importe qui, en fait.

Demain, j'vois ma directrice de thèse. J'espère encore avoir une date pour juillet même si ça semble plus que compromis. Début septembre alors ?
Dans 14 jours, j'serai libérée, plus de partiels, plus d'oraux, "juste" la thèse.
J'compte les jours.
Grosse fête en vue.
Et surtout j'pourrais organiser mon mois d'août, entre Glasgow et Londres. Et l'après-fac.
J'ai hâte. Et j'flippe.

A l'anniv de Flo, j'ai rencontré une Australienne. J'l'ai trouvé jolie.
Et puis, j'ai aimé reparlé en anglais. Même avec mon accent affreux.
Elle a 23 ans. Elle passe 10 mois à l'étranger. Seule.
J'voudrais l'faire aussi.