Oh come on.C'est pas si facile.Presque 6h que je

Oh come on.
C'est pas si facile.
Presque 6h que je dors 10 minutes toutes les heures.
Je dois être forte.
Autant pour lui que pour moi.
C'est dur de renoncer à tout ça.
Evidemment, je ne veux ni l'oublier, ni le rayer de ma vie.
J'ai jamais fait ça avant.
Y'a eu que lui.

Le seul avec qui j'ai rompu, c'est toi.
J'ai mal. Putain, j'ai mal.
On s'était promis hein.
Se quitter si on s'aimait plus. Pour ne pas se déchirer ensuite.
Je sais que ce qu'on fait est bien.
Je sais que tu le sais.
Je sais que hier j'avais l'air forte et souriante.
Ce rire nerveux que j'ai eu, à chaque coup de téléphone pour annoncer la nouvelle.
Oui, aujourd'hui c'est mon anniversaire.
Happy birthday sweety.

Tu crois qu'on peut transformer ce qu'on avait en quelque chose comme BFF ou ?
Je supporte mal d'être dans cet appart sans toi.
Evidemment, tout me rappelle toi.
De la photo de New York au clavier sur lequel j'écris.
Du lit où je n'arrive pas à dormir au mur de photos, mon cadeau de Noël.
De tes vêtements, à cette horloge qui me rappelle le temps qui passe.

On dit parfois que pour se remettre d'une rupture, il faut le temps de la relation.
J'espère que c'est des grosses conneries.
Je veux pas attendre 7 ans.

C'est drôle.
J'ai vraiment cru que je pleurerais plus.
Je me mens à moi-même constamment.

On se laisse mais j'ai encore un espoir.
Celui qu'on se retrouvera.
Quand on sera prêts.
Mais ça, je peux pas te le dire.
Ça ruinerait tout ce que tu viens de faire.
Le courage que tu as eu pour partir.

Tu n'es pas un monstre.
Tu as fait ce qui était le mieux.
J'ai envie de t'appeler mais je sais qu'il ne vaut mieux pas.
En plus, tu as tes partiels dans 3h.
On aurait pu mieux choisir notre moment...
Le lendemain de nos 7 ans, la veille de mon anniversaire et de tes partiels, une semaine avant les miens.

Peu importe.
Je m'inquiète pour toi.
Je sais que j'ai des gens sur qui compter. Des gens à appeler à n'importe quelle heure du jour ou de la nuit...
Je ne veux pas te priver des nouvelles connaissances que tu as faites ces 6 mois.
Et pourtant.
Tout ça est trop compliqué.
On est trop impliqués chacun dans la vie de l'autre.
Je me rappelle mal quand tu n'étais pas dans ma vie.

J'ai la tête qui va exploser et les yeux gonflés et dans 4h je suis au taff.
Ça va être gai.
J'espère que je tiendrai une semaine à ce rythme.

J'aimerais pouvoir voir ce que tu fais, à cet instant.
Si tu dors, si tu n'y arrives pas, comme moi.
J'aimerais te rassurer.
Te dire que ça ne durera qu'un temps.
Mais la vérité c'est que j'en sais rien.
Que me confier à quelqu'un me manque déjà.
Tu es celui qui me connaît le mieux. Celui qui sait tout de moi.
Celui que j'aurai appelé.
Si ce n'était pas toi qui t'en allait, nous qui nous quittions.

On va s'en remettre, hein.
On va y croire.
L'un pour l'autre.