Consigne 20
Il était là, assis au bord de l'eau. Il relisait, encore, le journal annoté qu'elle lui avait laissé, avant de partir au bout du monde, essayant de lire entre les lignes. Malgré la douceur de cette nuit d'été, il avait froid. Sûrement à cause du manque de ses bras autour de lui. Il pensait à elle, simplement. Il se rappelait son sourire, son regard pétillant, ses mains blanches, sa jupe qui tournait et son parfum enivrant. Pensait-elle encore à lui? L'aimait-elle toujours? Avait-il raison de l'attendre ici tous les soirs ?
Le bruit d'un bateau le sort de sa rêverie. Les lumières pâles se reflètent dans l'eau du port et le son des vagues l'apaise. Le lent va-et-vient. Il reprend le cours de ses pensées et se souvient de sa dernière nuit avec elle. Dans cette ville. Cela lui semble si loin.
Cela faisait bientôt un an. Un an sans nouvelles. Un an qu'il espérait, chaque soir. Un an qu'il se demandait où elle était, ce qu'elle faisait, à chaque seconde.
Elle était dans cette île au large. Elle aussi, pensait à lui, à chaque instant. Elle avait hâte de revenir, hâte de serrer contre elle son éternel amour. L'homme de sa vie. Celui qui lui avait fait un enfant.
Mais ça Il ne le savait pas encore.
Consigne 20, tirée du blog Paroles plurielles
Voici une photo de Jean Nuages
Ecrire un texte court qui finira obligatoirement par...
Il ne le savait pas encore.