Une dernière fois
Elle était nue, au bord de la fenêtre. D'une totale impudeur.
N'importe quel passant pouvait jouir du ravissant spectacle de ses seins.
Elle était un peu perdue.
Les idées et les sens troublés.
Elle n'avait pas voulu rester sous les draps avec lui.
L'acte à peine terminé, elle s'était échappé du lit pour recevoir la lumière du jour. Ses cheveux retombaient en cascade sur son dos, encore plein de griffures.
Elle avait aimé qu'il la touche, qu'il la caresse, qu'il l'embrasse. Qu'il soit violent, et tendre.
Qu'il l'aime tout simplement.
Et pourtant.
Pourtant ce n'était que purement sexuel. Entre deux adultes consentants.
Deux corps qui s'accordent, certes. Qui s'étaient cherchés, trouvés, enlacés, griffés, embrassés.
Mais deux esprits en opposition.
Elle réfléchissait encore.
Lui, la regardait, encore plein de désir.
Il la rejoignit, près de la vitre.
Il colla son membre contre elle et posa ses mains sur ses seins offerts.
Elle se laissa faire, un peu et leurs mains s'entrelaçaient.
Elle sentait qu'elle perdait pied, qu'elle était proche du point de non-retour, encore.
Si elle s'offrait encore une fois, ce serait terminé, elle n'arriverait plus à s'échapper.
Alors, elle décida de dire l'inverse de ce que son corps lui dictait, sachant que les doigts qui la touchaient, la touchaient pour la dernière fois.
Elle respira un grand coup, reprit ses esprits, ôta ses mains qui lui offrait tant de plaisir et articula :
Excuse moi, c'est une erreur
Consigne 48 tirée de Paroles plurielles (coumarine2.canalblog.com)
photo de Nicola Ranaldi
Une phrase obligatoire se retrouvera soit comme incipit, soit comme dernière phrase, à vous de choisir:
"Excuse-moi, c'est une erreur..